Expo [Portrait] à la Mep

Deux expositions visibles du 8 septembre - 31 octobre 2010


Comment renouveler l'art du portrait, si intimement lié aujourd'hui à la photographie? "Dévisager, scruter, tenter de débusquer la personne sous le personnage, telle a été, de tout temps, l'ambition de ceux qui s'efforcent de révéler la vérité du sujet, qu'elle soit psychologique, sociale ou politique." Koos Breukel procède par empathie et choisit des êtres que la vie a obligés à réagir. Il construit ainsi, dans un face à face émotionnel, une représentation qui traduit davantage une situation qu'une identité. Portraits existentiels, auxquels se raccrochent souvent une histoire, un conflit, une blessure.
Koos Breukel a construit pendant plus de vingt ans une galerie de portraits dont la principale vertu est d'illustrer une résistance: celle de l'homme confronté au douloureux désordre du monde

Les autoportraits quasi-monochromes de Kimiko Yoshida, ces grands formats carrés à la lumière subtile, sont sa signature depuis la série des Mariées célibataires inaugurée en 2001. L'artiste, qui voit dans le monochrome une figure de l'infini, ne conçoit l'autoportrait que comme disparition: conditionné par l'expérience de la transformation, son art développe une réflexion très contemporaine sur la servitude volontaire, les stéréotypes du gender et les déterminismes de l'hérédité. "L'art est une délicate opération de transposition, une lutte assidue contre l'état des choses. Être là où je ne pense pas être, disparaître là où je pense être, voilà l'important." Sa nouvelle série conçue dans le souvenir de l'histoire de l'art, s'intitule Peinture. Autoportraits. Cette transposition symbolique des chefs d'œuvre des maîtres anciens en de grands tirages sur toile s'appuie sur le détournement de vêtements haute couture. 

Pour plus d'infos, c'est à la
Maison européenne de la photographie et c'est ici.