Albert Marquet, Le Pyla (1935), huile sur toile, 50 x 61 cm, Musée des Beaux-Arts, Bordeaux
Albert Marquet Peintre du temps suspendu
Le Musée d’Art
moderne consacre à Albert Marquet (1875-1947), une importante
monographie regroupant plus d’une centaine d’œuvres -peintures et
dessins-, certaines montrées pour la première fois en France.
Le parcours chronologique et thématique de l’exposition permet de
redécouvrir un artiste inclassable qui a évolué avec les mouvements de
l’époque, du post-impressionnisme au fauvisme, tout en conservant son
indépendance stylistique.
Marquet a passé sa vie à
voyager entre les rives de la méditerranée et de la Seine, faisant du
paysage et de l’eau, ses motifs favoris. Il a construit son œuvre loin
des débats artistiques du moment, en maintenant une amitié indéfectible
avec Henri Matisse, rencontré en 1892 dans l’atelier de Gustave Moreau.
Du fauvisme auquel il est associé à ses
débuts, il ne retient que quelques caractéristiques : la simplification
des formes, une autonomisation relative de la couleur, l’apparence
d’improvisation rapide. Mais Marquet recherche une harmonie tonale afin
de montrer l’essentiel, veut synthétiser les sujets avec justesse et
équilibre, « peindre comme un enfant sans oublier Poussin » (Marquet).
Le parcours de l’exposition met en
lumière cette constante recherche de modernité à travers les différents
aspects de son œuvre : depuis ses premiers travaux à Paris et à Arcueil
aux côtés de Matisse, ses œuvres de la période fauve, ses nus si
caractéristiques entre étude académique et face à face sensuel, jusqu’à
son obsession du paysage, de la variation à la série, « cette très
particulière domination optique du monde » pour reprendre les mots de
Jean Cassou, à la fois moderne et intemporelle.
Conçue par le Musée d’Art moderne, cette
exposition sera ensuite présentée au musée Pouchkine à Moscou d’octobre
2016 à janvier 2017. 25 mars - 21 août 2016/ au mam.
Commissaire de l’exposition :
Sophie Krebs
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