Henri Rousseau, dit le Douanier (1844-1910)
Le rêve, 1910, huile sur toile, H. 204,5 ; L. 298,5 cm
New York, MoMA
Alfred Jarry l’appelait le « mirifique Rousseau » et Apollinaire le « pauvre vieil ange ». « Le génie populaire du peuple français », ajoutait Robert Delaunay. Mieux, « l’alpha et l’oméga de la peinture », pour le peintre suisse Vallotton.
Peintre éminemment singulier, Henri Rousseau est un cas unique dans
l'histoire de l'art européen. Son oeuvre s'inscrit pourtant dans son
temps, au tournant du XXe siècle : en confrontant sa peinture à
quelques-unes de ses sources d'inspiration, qui comptent l'académisme
comme la nouvelle peinture, et aux oeuvres des artistes d'avant-garde
l'ayant intronisé comme père de la modernité, Le Douanier Rousseau. L'innocence archaïque se veut une mise en lumière critique de son art autour d'une réflexion sur la notion d'archaïsme.
L'archaïsme
est ainsi le fil conducteur entre les oeuvres de cette exposition,
présentée une première fois au Palazzo Ducale de Venise en 2015, avant
de rejoindre les salles du musée d'Orsay au printemps prochain.
Les chefs-d'oeuvre d'Henri Rousseau des collections des musées d'Orsay et de l'Orangerie (de La Charmeuse de Serpents à La Noce)
seront confrontés aux toiles prêtées par les plus prestigieuses
institutions internationales. Des oeuvres de Seurat, Delaunay, Kandinsky
ou Picasso mais aussi d'artistes méconnus permettront d'évoquer la
richesse des liens qui se tissent autour du Douanier Rousseau, creuset
d'une voie originale dans l'exploration de la modernité.
Du 22 mars - 17 juillet 2016 au musée d'Orsay ... une superbe exposition.
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