Gouache, 2005
courtesy galerie Galerie Zürcher, Paris – New York
Ambivalences... s'agit-il d'images ou de tableaux ? toute l'oeuvre de Marc Desgrandchamps oscille entre ces deux pôles. Des figures hiératiques et pourtant en marche (Gradiva), d
des scènes immatérielles,
des chevaux suspendus comme en lévitation,
les restes d'une tempête, donnent une dimension de doute, d'aléatoire renforcée par des couleurs fluides et transparentes. C'est là tout le génie du peintre qui ne retient d'une situation passée que des fragments, ce qui induit chez le spectateur mystère, ellipse et flottement. Une incertitude au service du hasard et du passage du temps. Un chaos propice au rêve et aux réminiscences. Des projections multiples aux accents cinématographiques. Si Antonioni est une source récurrente, le recours au polyptique rappelle la succession d'images divisées en "coupe franche" et le chevauchement des motifs. Ce flux constant est accentué par le refus de donner un titre aux oeuvres et une fidélité scrupuleuse à certains motifs et à une palette composée de ciel bleu, sol sablonneux et lumière méditerranéenne saturée. Une prise unique où le paysage défile "à l'arrière plan". Reste le plaisir voluptueux et sensuel de se plonger dans cette trajectoire remarquablement mise en valeur sur les cimaises grand format du Musée d'Art moderne qui nous livre le meilleur de sa production depuis 1987 et de nombreux inédits.
Infos pratiques :
du 13 mai au 4 septembre 2011
musée d'Art Moderne de la Ville de Paris -11 avenue du Président Wilson 75116 Paris
Plus d'infos ici.
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